
Le verdict des urnes est sans appel. L’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti fondé en juillet dernier par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, a remporté 102 des 145 sièges à l’Assemblée nationale, selon les résultats officiels du second tour des législatives. Une victoire éclatante qui confirme la mainmise du chef de l’État sur la scène politique gabonaise, un an après sa prise de pouvoir.
Cette majorité absolue permettra à l’UDB de gouverner sans partage et de mettre en œuvre son programme de « refondation nationale », centré sur la lutte contre la corruption et la relance économique. Les partis d’opposition, divisés et affaiblis, n’ont pas réussi à mobiliser au-delà de leurs bastions traditionnels, laissant peu de place à un véritable contre-pouvoir parlementaire.
Pour nombre d’observateurs, ce scrutin marque la fin de la transition politique initiée après le renversement d’Ali Bongo et l’émergence d’un nouveau système dominé par Oligui Nguema. Reste à voir si cette concentration du pouvoir s’accompagnera d’une ouverture démocratique ou d’un renforcement du contrôle politique.
Par Komi ABLE


