
Qui succédera au chef de l’État en place depuis 2011 ? La question intrigue, car la liste définitive des candidats dévoilée par le Conseil constitutionnel réserve un casting pour le moins inattendu. D’un côté, le président sortant, fort de son bilan et décidé à conserver les rênes du pays. De l’autre, quatre challengers aux parcours singuliers, capables de réveiller des souvenirs politiques encore vifs et de séduire un électorat en quête de renouveau.
Parmi eux, Jean-Louis Billon attire l’attention : cet ancien ministre et homme d’affaires, dissident du PDCI, s’avance en outsider crédible, brisant l’unité de la formation de Tidjane Thiam. À ses côtés, Ahoua Don Mello, autre ancien ministre, jadis proche du camp Gbagbo, joue la carte du technocrate qui veut incarner une alternative. Mais c’est surtout le retour de Simone Ehivet Gbagbo qui surprend : ex-Première dame, elle se repositionne au cœur du débat, armée d’un discours mêlant mémoire et réconciliation.
Et comme un clin d’œil à l’histoire récente, Henriette Lagou complète la liste : déjà candidate en 2015, la « dame de fer » de la scène politique ivoirienne entend montrer que la persévérance est aussi un programme. Entre continuité, dissidence et come-back inattendus, cette présidentielle prend des allures de feuilleton où chaque candidat pourrait bien bouleverser le scénario annoncé. Les électeurs, eux, retiennent leur souffle avant le premier acte.
Par Komi ABLE


