
Ce 13 août, les fidèles mourides du Gabon ont commémoré, comme chaque année, le grand Magal, marquant la déportation de Cheikh Ahmadou Bamba par les colons français en 1895. Si de nombreux disciples ont pris la route du Sénégal pour se recueillir dans la ville sainte de Touba, d’autres ont choisi de rester au Gabon, sur les terres mêmes où le fondateur du mouridisme a passé sept ans et sept mois en exil, entre Libreville, Lambaréné et Mayumba.
À Libreville, la capitale, la communauté s’est rassemblée pour des prières, des récitals de khassaïdes et des repas communautaires, rappelant le parcours spirituel et la résistance pacifique de Cheikh Ahmadou Bamba face à l’oppression coloniale. Pour ces fidèles, célébrer le Magal sur les lieux de détention du saint homme confère une dimension historique et émotionnelle particulière à l’événement.
Par Komi ABLE


