
La demande de liberté provisoire de Lat Diop, l’ancien ministre des Sports et ex-directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), a été refusée par la chambre d’accusation financière, maintenant ainsi l’accusé en détention. Cette décision survient après plusieurs rebondissements juridiques dans l’affaire qui l’oppose à la justice.
La demande de liberté provisoire de Lat Diop avait pourtant été initialement accordée par la Chambre d’accusation financière, après des plaidoiries convaincantes de son collectif d’avocats, dirigé par Me Baboucar Cissé. Cependant, après l’opposition du parquet financier, la décision a été annulée et l’ex-ministre est resté en détention à la prison de Rebeuss.
Lat Diop est incarcéré depuis septembre 2024 pour des accusations de détournement de fonds publics, blanchiment d’argent, et extorsion dans le cadre de son ancien poste à la tête de la Lonase. Selon l’enquête, une somme de 8 milliards de FCFA aurait été détournée sous sa direction. Cette affaire a secoué le pays et mis en lumière des pratiques controversées liées à la gestion de fonds publics.
Outre les enjeux juridiques, l’état de santé de Lat Diop est également devenu une source d’inquiétude. Selon des informations provenant de ses avocats, l’ex-ministre serait en mauvaise santé, et ses défenseurs ont demandé qu’un médecin soit désigné pour évaluer si ses conditions de santé justifient ou non sa détention prolongée.
Alors que la procédure suit son cours, cette affaire continue de susciter des débats sur la gestion des fonds publics et la responsabilité des anciens responsables publics. Le dossier de Lat Diop représente un test majeur pour le système judiciaire sénégalais, notamment en ce qui concerne l’équilibre entre les droits des accusés et la lutte contre la corruption dans les hautes sphères de l’État.
Par Komi ABLE


