À la suite du coup d’État survenu à Madagascar, l’Union africaine (UA) a annoncé, le 15 octobre, la suspension immédiate du pays de toutes ses instances. L’organisation a dénoncé un « changement inconstitutionnel » et exigé le rétablissement de l’ordre démocratique. La SADC a également condamné la prise du pouvoir par la force, tandis que la CEDEAO a exprimé sa préoccupation face à la multiplication des putschs sur le continent.
Cependant, cette suspension, bien que ferme dans le ton, suscite peu d’espoir de changement. Depuis plusieurs années, ces réactions de l’UA se répètent sans réel effet sur les juntes, souvent confortées par un soutien populaire et un affaiblissement des institutions civiles. Faute de mécanismes coercitifs efficaces, les sanctions africaines peinent à rétablir la démocratie, transformant la suspension en un geste davantage symbolique que dissuasif.
Par Komi ABLE
