
Le vide laissé par Lionel Messi au sein de l’Albiceleste est immense. À 38 ans, la star argentine a décidé de se mettre en retrait pour les dernières échéances qualificatives, une décision qui semble annoncer le crépuscule de son parcours en sélection. Le numéro 10, plus qu’un simple dossard, incarne depuis des décennies la magie et la responsabilité suprême dans le football argentin. Après Maradona, Messi a su donner une nouvelle vie à ce symbole, le menant jusqu’au sacre mondial de 2022 au Qatar. Son départ marque donc la fin d’une ère, et ouvre un chapitre délicat : celui de la succession.
Dans le vestiaire, plusieurs noms circulent déjà pour reprendre ce flambeau mythique. Les regards se tournent vers Julian Álvarez, jeune attaquant de Manchester City, capable d’allier efficacité et créativité. D’autres avancent Enzo Fernández, milieu de terrain de Chelsea, dont la maturité et la vision du jeu rappellent certains des plus grands meneurs argentins. Plus audacieux encore, certains observateurs voient en Thiago Almada ou en la nouvelle génération émergente une chance de perpétuer l’esprit offensif et inventif associé au numéro 10. Mais porter ce dossard ne se résume pas au talent : c’est un poids psychologique et historique qui a souvent écrasé ceux qui s’y sont frottés.
Quoi qu’il en soit, l’Argentine doit s’adapter. Si Messi ne reviendra sans doute plus pour endosser ce rôle central, il reste l’ombre tutélaire qui accompagnera chaque porteur du maillot. Le choix du nouveau numéro 10 ne sera pas anodin : il s’agira autant d’un pari sportif que d’un geste symbolique envers tout un peuple. L’héritier désigné devra convaincre sur le terrain et dans les cœurs, sous peine de voir ressurgir la nostalgie d’un temps où Messi illuminait chaque ballon. Le compte à rebours a commencé, et l’Argentine retient son souffle.
Par Komi ABLE


