Un éboulement tragique a coûté la vie à au moins 48 personnes sur un site d’orpaillage clandestin dans la région de Kayes, à l’extrême ouest du Mali. Le drame s’est produit dans la matinée du samedi 15 février, alors que des dizaines de mineurs travaillaient dans des conditions précaires.
D’après les premières informations recueillies auprès du Syndicat des mines, la zone touchée était « surchargée de monde », et de nombreux orpailleurs travaillaient sans aucune mesure de sécurité. « Certains faisaient de l’orpaillage clandestin dans des galeries fragiles, ce qui a favorisé l’éboulement », a expliqué un responsable du syndicat.
Les équipes de secours ont rapidement été déployées sur place pour tenter d’extraire des survivants des décombres. Mais l’accès difficile au site et l’absence d’infrastructures de secours compliquent les opérations.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel accident se produit dans la région. Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, compte des milliers de sites d’orpaillage artisanaux, souvent exploités dans l’illégalité et sans encadrement technique.
« Ces sites sont un piège mortel pour les orpailleurs, mais l’exploitation minière artisanale est aussi une source de revenu essentielle pour de nombreuses familles », explique un expert en géologie. En dépit des nombreux avertissements des autorités, ces sites continuent de se multiplier, attirant des travailleurs en quête d’un avenir meilleur.
Face à la gravité de la situation, le gouvernement malien a promis d’intensifier les contrôles sur les sites illégaux et de mettre en place des formations pour les orpailleurs afin de réduire les risques d’accidents.En attendant, les familles des victimes pleurent leurs proches, tandis que la communauté locale appelle à plus de régulation et de soutien pour sécuriser ces activités.
Ce drame relance le débat sur la nécessité d’une meilleure régulation du secteur aurifère au Mali, où les intérêts économiques et les enjeux sociaux se heurtent souvent à la réalité des conditions de travail précaires.
Par Komi ABLE
